Mardi, beauté-baby

Le tome 5 de Tu mourras Moins Bête sort Mercredi 30 octobre ! A cette occasion, rdv pour une séance de dédicace à la librairie Page 189, 18h à 20h -Dans la limite des stocks de livres et de calories disponibles - 189 Rue du Faubourg Saint-Antoine, 75011 Paris-

  

En attendant, compensons la rareté par la densité (notamment par une magnifique bibliographie) et revenons aux questions fondamentales de la vie :

 SOURCES :

→ L’image de la carte de postale vient d'un site du genre WeirdWideWeb qui a dû lui-même en perdre la source exacte de l'image, car le net oublie l'origine des choses. Hommage à cette mamie et sa tortue. Si l'une de vous deux se reconnaît…

→ Si vous êtes enceinte et anglophile, vous pouvez lire cet article qui vous prépare à tout ce que votre bébé peut présenter comme petites blessures et trucs chelou pas jojo MAIS bénins (= normaux). Comme par exemple, le Caput succedaneum. Apparemment, des gens s'amusent à y laisser leur empreinte de doigts (à ne pas faire vous-même, c'est sûrement le doigt d'un.e professionnel.le)… À moins que ce bébé soit un cyborg équipé d'une reconnaissance d'empreinte digitale pour démarrer.

  

 image issue de ce diaporama de blessures de bébé

→ Rapport entre mycose et conjonctivite du bébé. Que dire de plus ? Ah oui :
Pour info, vous pouvez aussi attraper une conjonctive si vous vous prenez du sperme dans l’œil, mais c’est une autre histoire.

→ Images très parlante de la tête (et sa face) bien compressée d’un bébé à la naissance.
On voit les os de son crâne obligés de se déplacer pour s'affiner. À mon grand désarroi, je n'ai pas trouvé la mesure de la pression exacte que les parois de l'utérus appliquent à la tête du bébé. Je suppose que faire une telle mesure serait difficile à mettre en place, puisqu'il faudrait installer tout un dispositif sur le trajet du bébé. À savoir, l’utérus déjà bien encombré d'une femme qui souffre.

 

→ L’étude/photo en question sur PLOS ONE

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0215721

→ Même chose, mais expliquée et avec de bien belles photos pour les nullipares qui voient jamais de nouveaux nés :

"gnnni"

→ Détails anatomiques du nourrisson qui peuvent surprendre et leurs explications.

→ Le kinder schema a été décrit par Konrad Lorenz, un éthologue que vous verrez souvent en photo nager avec ses oies.

→ Etude sur le Kinder schema expliquant son influence sur notre comportement de protection envers les enfants. À quel point que sans lui, nos interactions avec les bébés et donc leur développement seraient compromis.  



Bébés (à gauche) ont été retouchés sous photoshop pour mieux correspondre au Kinder schema et être plus mignons (à droite). Pour cela, on leur a agrandi les yeux, arrondi la bouille, élargi le front, réduit la bouche. Normalement c'est plus mimi à droite qu'à gauche, si vous ne trouvez pas, alors votre Kinder schema est à l'ouest.

→ Le kinder schema (KS) est donc très important pour nous donner envie de nous occuper de mini-humains bavants, le nez plein de croûtes. Cependant les bébés aussi, dès trois ans, sont frappés de plein fouet par le KS. Ils aiment alors les petits chiens mignons, et ont envie de les serrer très très forts... un peu trop parfois.
 
 image pleine de mignonitude issue de cette étude

 → Voici l’étude sur les muscles faciaux des adultes regardant des bébés moches. La vue de ces derniers provoquent plus de contractions de ces muscles, impliqués dans le dégoût, et cela montrerait que les bébés pas beaux nous sont moins agréables à admirer. Et de fait, nos comportement de soin envers eux peuvent être moins forts (mais nous sommes plus que des animaux, n'est-ce pas ?)

→ Article encore en anglais (déso) qu’on peut résumer par : ”oui, être un beau bébé est un atout pour booster sa survie dans ce monde ingrat basé sur les apparences”, justifiant ce sentiment d’oppression quand on lit un magazine de mode dans lequel tous les mannequins semblent te dire : ”t’es un thon”.

→ Oui, le bébé nouveau né est moins sexy qu’un enfant plus vieux qui sourit. Cette affirmation va comme par magie, vous donner une irrépressible envie de lire l’étude qui en parle, même si c’est écrit en anglais et en tout petit 
Solomon Polachel pense que c’est parce que lorsque la ressemblance est claire, les hommes sont plus confiants d’avoir un lien génétique avec l’enfant. Ils s’en occupent donc mieux. Le bébé qui ressemble le plus à son père a plus de chances de survivre, il est aussi en meilleur santé et a moins de chances de faire de l’asthme, il passe aussi moins de temps à l’hosto quand il est malade. Probablement parce que le père s’investit plus dans son éducation. Les pères qui ne vivent pas avec leurs enfants passent environ 2,5 jours de plus par mois avec leurs enfants si ces derniers leur ressemblent. 

→ Un article de plus qui explique notre rapport aux bébés, pourquoi certains ne les trouvent pas beaux, etc.

→ Sur le fait que le bébé humain nait bien plus immature ou très prématuré en quelque sorte, je l'avais lu dans le livre "le 3e chimpanzé" de Jared Diamond. Bon, le livre date un peu, peut-être qu'il y a d'autres hypothèses.
Et de fait, il y a une autre piste que relate cet article en français, c'est que surtout le bébé humain, au delà de neuf mois, pomperait trop d’énergie à sa mère.

Vendredi Psycho-Gamerie

SOURCES

- La carte est issue du tumblr Monster In My Mind qui ne donne pas, hélas, la source de cette photo.

- Bon vous l'aurez compris, cette note de blog se moque plus de comment sont faites certaines recherches que de leur objet en lui-même. Du fait de la masse d’informations sur ce sujet, ma documentation revenait à engouffrer son doigt, jusqu’à l’orteil en saignant beaucoup, dans un engrenage de débats et d’avis divergents et contradictoires. Pour tout vous avouer, je me suis dit qu'il n'y avait pas de réponse toute faite. Ou plutôt, si je devais parler de tous les tenants et aboutissants, il faudrait 700 pages de BD. Et je suis une grosse feignasse, surtout pendant les fêtes.

Puisse le seigneur me fouetter pour cette fainéantise, à moins que le tribunal du net ne s’en charge.

Pour cela, je vous donne donc un aperçu de mes lectures (et de ce que j’en ai compris) et qui m’ont conduites à cette contrition.

- Page wiki de Jared Loughner, le tueur passionné de grammaire. 

- Article expliquant l'expérience basé sur l’effet Macbeth.

"Les docteurs André Melzer et Mario Gollwitzer de la Philipps-University Marburg ont examiné 76 participants après 15 minutes de jeu vidéo violent. "La nécessité de nettoyer pour garder la pureté morale intacte, l'effet Macbeth, est un phénomène psychologique dans lequel une personne tente de se purifier pour faire face aux sentiments de détresse morale"

- Effet Macbeth remis en cause par Le cercle psy. On sent le tiraillement.

- Article sur l’empathie avec les chutes de crayon… Et le vrai article dans le texte, je le mets parce qu'en fait, l'expérience s'est faite en plusieurs étapes.

- Parfois on voit des sites se réjouir clairement des recherches, dès qu’une expérience tend à démontrer que les jeux vidéos violents désensibilisent à la violence, parce que les cobayes venant d’y jouer prennent plus de temps à intervenir à une altercation simulée dans la pièce d’à coté. Mais l’expérience ne dit pas dans quel état d’émotion ils interviennent. Je préfère un type qui prend 5 fois plus de temps à intervenir pour arrêter calmement une altercation que celui qui en prend 5 fois moins avec l’envie de péter la gueule à tout le monde (c'est mon avis personnel, je sais pas ce qu'il vaut scientifiquement).

Sébastien Bolher parle ici d’une “preuve accablante” mais d'autres chercheurs accusent ce genre d’expériences psychologiques (le crayon, effet Macbeth, dispute) de ne tester l'émotion qu'immédiatement après le jeu, et pas sur le long terme.

À l'opposé, à lire cette étude réalisée sur le long cours avec IRM et tout le bazar. Résultats : ils ont échoué à prouver une modification de l’empathie chez les joueurs de jeux violents.

- Bilan de l’American psychology association (APA) souvent repris dans d’autres recherches sur le sujet.

- Encore en opposition, un autre article analysant celui de l’APA et le critiquant. Il est particulièrement intéressant à lire car il prend un pas de côté et accuse (entre autres) les biais de publication. En gros : les recherches attestant de la violence induite des jeux vidéos ont plus de chance d’êtres publiées que celle qui échouent à le prouver ou prouvent l'inverse. En conséquence, de vastes études de données concluent que les jeux vidéo violents conduisent à une agression sans considérer les recherches comme allant au contraire.

- Les articles sur l’influence ou non des jeux vidéos sur nos comportements sont nombreux et il faudrait des heures pour tous les lire. Ce qu’ont essayé de faire certains…

- On trouve pas mal d'articles intéressants qui essaient de faire un bilan de toutes ces études. Même s’il reconnaissent un lien entre jeux et violence, ils accusent une sorte d’hypocrisie : il est facile de critiquer les jeux vidéos car c’est un terrain idéal où se réfugient des gens en souffrance, isolés. Cela évite aussi de remettre en cause des problèmes sociaux bien plus profonds : l’accès limité à aux soins médicaux, notamment psychiatriques, sans devoir revendre un rein, couplé à un accès facilité aux armes à feu (aux US).

Ah mon dieu, y en a tellement, je pense en voir lu, en 3 semaines, qu'un millième…

Conclusion : personne n'est d'accord.

Allez, en vrac, quelques études pour rigoler :

- Cet article propose une autre explication à l’envie de tout péter que ressentent certains joueurs : la frustration dû à un jeu mal foutu, avec une difficulté mal graduée par ses concepteurs.

- Article de Straight dope qui prend la défense des jeux vidéos quels qu’ils soient, et qui rappelle leurs nombreux bienfaits. Je suis pas super convaincue sur le fait que les jeux vidéos aident à mieux piloter des drones ou à sélectionner des soldats soit une nouvelle réjouissante, mais bon. ‚‚‚‚

- Détendons l’atmosphère avec cette compilation des blessures infligées par la NINTENDO.

Précisons qu'a cause de sa manette avec joystick, Nintendo a récolté tellement de plaintes qu'ils ont dû fournir des gants de protection.

- Le cas d’une femme qui s’est bien fait mal en jouant à Candy crush.

- Si vous voyez encore des cases s’emboîter devant vos yeux après avoir pas mal joué à Tetris, si votre cerveau le fait encore dans votre sommeil voire même empile des voitures et des immeubles dans votre vie courante, alors vous êtes touché de ““game transfer phenomena”.